Le 29 avril 1929, considérant la nécessité de plus en plus pressante d'avoir un moyen permanent et efficace de relier Bénodet à Sainte-Marine, le Conseil Général décide de la construction d'un pont reliant les deux rives. Mais il faut attendre le 27 octobre 1954, soit 25 ans plus tard, pour que soit décidé, à la suite de vifs débats, le lieu d'implantation du pont. Celui-ci sera situé entre les pointes du Cosquer et de Kergos.

Les principales raisons de la construction d'un pont sont d'ordre économique. La première raison est l'importance des ports de pêche bigoudens et l'acheminement par camions du poisson vers les lieux de consommation. La majorité des transports était difficile car ils devaient se faire par Quimper, le bac ayant une capacité de chargement très limitée (en 1956, sa capacité était de 20 véhicules). La deuxième raison, est le développement très rapide du tourisme. Durant la période estivale, la circulation est rendue encore plus difficile par l'augmentation du nombre de véhicules. La capacité de transport du bac est insuffisante pour répondre à l'augmentation de la circulation. Les estivants voulant éviter le passage par Quimper encombrent les deux rives où des embouteillages se créent. Il faut des fois attendre plus d'une heure pour obtenir une place sur le bac.

En 1964, le coup d'envoi de l'opération « Pont de Cornouaille » est lancé mais ce n'est qu'en octobre 1966 que les travaux de construction débutent. La construction est très suivie des deux côtés de la rive.

Le pont est inauguré en mai 1971. Cet ouvrage d'art de 620 mètres de longueur permet de désenclaver la région bigoudène et ses ports de pêche.